S'offrir une île pour jouer les Robinson Crusoé des temps modernes ? C'est possible et la Bretagne, très richement dotée, en propose quelques-unes chaque année à la vente. Mais le rêve a un prix : au moins trois millions de francs si vous ne voulez pas vous retrouver sur un gros caillou, sans eau, ni électricité...
« Sud Bretagne, Morbihan, île privée à vendre dans un site protégé et sauvage, à 1 km du continent, superficie de 3,5 ha boisés, avec maison de pays en parfait état ». Des annonces comme celle-là, parue tout récemment dans un news magazine, on peut en découvrir de temps en temps. Souvent accompagnée d'une belle photo aérienne qui peut vous convaincre, si vous n'y croyez pas, que le paradis existe. Le marché de l'île est une réalité, même s'il s'agit plus en vérité d'un micro-marché. Chaque année, une demi-douzaine d'îles habitées ou habitables, sur les quelque 300 que compte la France, font l'objet d'une transaction.Une majorité de ces îles à vendre, souvent propriété de SCI (Société civile immobilière), sont bretonnes. Normal : la Bretagne abrite plus de la moitié des îles françaises.
Mise de départ : 3 MF
Le prix d'une île habitable ? Cela dépend évidemment de sa localisation et de son équipement. Pour 457.000 euros (3 millions de francs), le rêve peut devenir réalité mais ce sera en Bretagne-Nord, sur l'Atlantique ou la Manche. Juste une petite île avec une petite maison, une citerne pour l'eau et, faute de cale, il ne faut pas craindre de se mouiller pour accoster. « Il n'y a que les Anglais qui achètent ces îles », observe Serge Hénu, directeur du réseau d'agences France Châteaux, qui a vendu, ces dix dernières années, 90 % des îles en France. Dans le golfe du Morbihan, il faut compter quasiment le double pour s'offrir une petite île. Entre cinq et six millions. Mais, même à ce prix, il ne faut pas compter sur une cale d'accès, ni avoir l'électricité et l'eau courante. Suite de l' article en lien...
Par Yvon Corre pour :
Bretagne