Des chercheurs allemands et tanzaniens affirment que les hyènes tachetées Crocuta crocuta, qui vivent dans la réserve naturelle de Serengeti, en Tanzanie, sont à l'abri de la rage...
Entre mai 1987 et juin 2000, les scientifiques ont étudié le comportement de trois clans composés d'une centaine d'individus et se sont aperçus que les animaux infectés par la maladie n'en développaient aucun symptôme.
Les scientifiques ont prélevé des échantillons de salive et de cerveaux d'animaux morts et les ont analysés. Ils ont découvert un fort taux d'exposition au virus de près de 37%, chez les mâles comme les femelles, et l'infection de 13% des animaux. Cependant aucun d'entre eux n'étaient malades.
L'explication tiendrait à l'existence de deux souches du virus de la rage dans le parc de Serengeti. Les chercheurs estiment que les hyènes tachetées ne sont touchées que par la souche la moins virulente. Ils pensent également que le comportement social de ces bêtes favorise la transmission fréquente de faibles quantités de virus, ce qui les immunise. Ils font état de leurs recherches dans les comptes-rendus de l'Académie nationale des sciences datés du 11 décembre.
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Après le lion, la hyène tachetée est le deuxième plus grand prédateur d'Afrique. Elle est grande et vigoureuse, pesant entre 40 et 86 kg et est dotée de puissantes mâchoires. Son pelage est gris brun, parsemé de taches noires. C'est un animal qui hurle et dont on connaît le ricanement sinistre qu'elle émet quand elle est excitée.
La hyène vit dans tous les types de savanes, depuis les milieux semi-désertiques jusqu'aux milieux boisés. Contrairement à la hyène rayée qui est un piètre prédateur, la hyène tachetée chasse la nuit en petit groupe, poursuivant ses proies sur de longues distances pour ensuite les tuer en les démembrant. Mais elle se nourrit surtout de charognes.
Les hyènes forment des clans complexes menés par des femelles, qui sont plus grandes et plus agressives que les mâles. Les mâles ne jouent aucun rôle parental et ne s'approchent guère des petits.
Par Aurélie Deléglise pour :
Cybersciences