Le 21 décembre 1991, à Alma-Ata, au Kazakhstan, les représentants de onze républiques soviétiques constatent le décès de l'URSS (69 ans). L'Union des Républiques Socialistes Soviétiques cède la place à une éphémère Communauté des États Indépendants (CEI)...
Une rapide agonie
Dix ans plus tôt, l'URSS faisait encore trembler le monde. Son armée se battait en Afghanistan et le dernier «tsar rouge», Leonid Brejnev, pointait ses missiles nucléaires sur l'Europe occidentale.
Mais dans le même temps, les ouvriers polonais faisaient chanceler le gouvernement communiste de Varsovie avec le soutien du pape Jean-Paul II. A Washington, le président Ronald Reagan balayait les stigmates de la guerre du Vietnam et engageait les États-Unis dans une course aux armements, la «Guerre des étoiles».
Le gouvernement soviétique, victime d'une économie à bout de souffle, s'avérait incapable de suivre son rival sur ce terrain. Il était contraint à des reculades successives sur la question des missiles, en Afghanistan et en Pologne. En 1985, l'arrivée à la tête de l'URSS d'un réformateur, Mikhaïl Gorbatchev (54 ans), s'accompagne d'une vaste tentative de modernisation de l'économie et des institutions. Les mots «perestroika» (ouverture) et «glasnost» (transparence) résonnent dans le monde entier.
Mais il est trop tard et le régime craque de toutes parts.
La catastrophe nucléaire deTchernobyl et l'insolence d'un jeune pilote allemand qui se pose sur la Place Rouge, à Moscou, en font la démonstration. Mikhaïl Gorbatchev a l'immense mérite d'éviter toute effusion de sang. Mais, malgré le prix Nobel de la paix, il ne maîtrise plus les événements.
Les conservateurs le renversent le 19 août 1991. Ils sont eux-mêmes battus par l'opportuniste Boris Eltsine qui accède au pouvoir suprême.
Il ne reste plus qu'à liquider l'héritage de Lénine. Ce sera chose faite en quelques mois.
Par André Larané
Source & infos compléméntaires:
Herodote