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A quoi sert le G 8 ?

Les chefs d'état et de gouvernement présents à Gênes ont-ils assisté à leur dernier G 8 ? La mort d'un jeune homme, l'ampleur des manifestations, les violences policières, la mise à sac de la ville par des casseurs, ont relégué au second plan les discussions des responsables des sept pays les plus industrialisés - c'est-à-dire ceux dont la richesse nationale est la plus élevée au monde - plus la Russie, et posé crûment la question de l'utilité et de la légitimité de ces sommets.

La résonance médiatique et émotive des événements qui se sont déroulés à l'extérieur de l'enceinte protégée par la police a fait apparaître d'autant plus creux le bilan du G 8. Dix jours après la fin du sommet, on n'en retient que les prolongements judiciaires en Italie et en Europe.



Ce procès en vacuité est-il pertinent ? Lancés en 1975 sous l'impulsion de Valéry Giscard d'Estaing et du chancelier allemand Helmut Schmidt comme des rencontres informelles, entre soi, à cinq (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Japon) puis à sept (Canada, Italie) à une époque où le reste du monde se divisait entre économies d'Etat, pays en sous-développement et régimes militaires, ces sommets voulaient favoriser une meilleure compréhension entre les responsables du Top 7 de l'économie mondiale. Pendant des années, les chefs d'Etat successifs ont donc échangé leurs vues sur la marche économique du monde sans que personne y trouve à redire. Leur message passait inaperçu sauf des milieux d'affaires et des marchés, à qui ils étaient et sont toujours destinés.



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