Dans l’Arctique russe, sur le site de Mamontovaya Kurya, une équipe scientifique russo-norvégienne a découvert les traces du passage de l’homme 25.000 ans plus tôt que ce qu’ils pensaient. Des outils en pierre, des ossements de rennes, de chevaux mais surtout une défense de mammouth rainurée par la main de l’homme, ont été datés au carbone 14...
Leur âge donne le vertige : près de 40.000 ans ! Les grains de pollen découverts sur ces vestiges prouvent que cette région, située par 65 degrés de latitude Nord, n’était pas recouverte par la glace comme aujourd’hui. Les herbivores broutaient dans une steppe certes froide, mais grasse.
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Quels hommes ont bien pu venir jusque là? L’Europe est alors simultanément occupée par l’homme moderne et par l’homme de Néandertal, tout deux susceptibles d’avoir poussé l’exploration aussi loin. « Cette époque est une phase de transition importante dans l’histoire évolutive de l’homme en Europe », soulignent l’équipe de chercheurs dans la revue Nature du 6 septembre 2001.
Les Néandertaliens ont disparu il y a 28.000 ans mais ils étaient peut-être plus largement répandus qu’on le pense.
Quelle que soit l’identité de ces visiteurs préhistoriques peu frileux, ils ne faisaient que passer. Un groupe de nomades a dû profiter d’une période interglaciaire pour monter plus au nord, à la poursuite des mammouths, des rennes et des chevaux sauvages.
Source & infos complémentaires : Sciences & Avenir