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Sur les traces des derniers peuples isolés d'Amazonie

Dans les profondeurs de la forêt amazonienne, au Brésil, 49 ethnies amérindiennes vivraient encore hors du temps, sans contact avec le reste du monde. Paris, avril 2001. La dépêche défile lentement sur l'écran informatique. " Une équipe brésilienne est partie à la rencontre d'un groupe d'Indiens isolés, repérés par avion l'an dernier. L'expédition, baptisée Jaburicaba, devrait atteindre la frontière du Brésil et du Pérou pour procéder à un contact " ! ...


Contact ? Le mot surprend en ce début de XXIe siècle. " Ne s'agirait-il pas plutôt d'un de ces mythes dont raffole la presse occidentale ? ", ironise l'ethnologue Patrick Menget, de l'Ecole pratique des hautes études (Ephe), à Paris.







Pourtant, l'expédition est conduite par Sydney Possuelo (lire l'encadré p. 88), l'un des plus ardents défenseurs de la cause indigène. Personnage haut en couleur, élu héros de la planète par le magazine Time en l'an 2000, cet ancien président de la Funai (Fondation nationale de l'Indien) a déjà, au cours de sa vie, participé à huit " premiers contacts ", avec des hommes sortis tout droit d'une autre époque. Traité d'irréductible idéaliste par certains, il a fait de la protection des dernières ethnies isolées du Brésil son cheval de bataille.


Joint récemment à Brasilia, au siège de la Funai, à son retour d'expédition, Sydney Possuelo bondit à l'énoncé de la dépêche : " En février 2000, nous avons en effet survolé la région du rio Javari, dans l'Acre (voir carte p. 87), et aperçu plusieurs malocas (photo ci-dessous). Des maisons communautaires appartenant à un groupe d'Indiens isolés. Mais, à aucun moment, le but de l'expédition n'était de les contacter. C'est totalement absurde. Depuis plusieurs années, le mot d'ordre est justement de ne plus effectuer de contact ! "


Pendant 52 jours, lui et son équipe, composée principalement d'Indiens Matis, ont remonté le fleuve Javari le long de la frontière péruvienne. Mais pas question de s'approcher à plus de quinze kilomètres du village vu du ciel. " Nous n'étions pas revenus dans ce secteur depuis plusieurs années. Une manière de vérifier que les zones délimitées pour protéger les Indiens étaient bien respectées des forestiers et des chasseurs. Nous voulions juste recueillir des indices sur la présence des Indiens détectés. Des traces de vie. Des signes d'activité. Savoir s'il s'agissait d'un seul groupe ou bien de tribus différentes. Car les treize malocas survolées pouvaient contenir au moins deux cents personnes. "

Suite de l' article en lien par Bernadette Arnaud



Source & l' article complet sur: Sciences & Avenir

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