Il est des crises de larmes et de nerfs, des «crises d'amour» aussi, qui mènent parfois jusqu'au crime de sang. C'est ce que tentera d'expliquer Thierry Ferrer à la cour d'assises du Var, devant laquelle il comparaît à partir d'aujourd'hui pour l'assassinat d'un jeune homme que sa fille désignait comme son violeur. Et qui, un soir d'hiver, est tombé sous le coup d'une décharge de chevrotine, au beau milieu d'un bar provençal.
15 février 2002. Ce vendredi, Virginie fête ses 13 ans. Hébergée au foyer Plein Soleil de Six-Fours (Var) depuis le début de la semaine, l'adolescente regagne le domicile familial pour le week-end. A la maison, un modeste appartement HLM de La Seyne-sur- Mer, les turbulences de la gamine n'étonne plus grand monde. On la sait dissipée à l'école, plutôt encline à traîner dans la cité et à tenir tête aux adultes. Entre ses deux frères, âgés de 15 et 11 ans, Virginie tente de se faire une place. Et joue des coudes, à sa façon. Ce soir-là, en plein repas de fête, l'adolescente fond en larmes. «J'ai été violée», confie-t-elle. Son agresseur présumé s'appelle Hicham Ziadi. Il l'aurait abordée trois mois plus tôt dans la rue en se présentant comme un ami de son frère, avant de la faire monter chez lui, de la frapper, puis de lui imposer une sodomie...
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