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1984, vingt ans après

L’événement est passé quasiment inaperçu. Il concerne pourtant chacun d’entre nous, porte atteinte à nos vies privées.

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international, le Conseil des ministres et la Commission de l’Union européenne viennent d’accepter, dans la plus grande discrétion, de communiquer aux autorités américaines un certain nombre de données informatiques sur les passagers qui se rendront à partir de ce jour aux États-Unis. Désormais, toute personne désirant se rendre au pays des hamburgers, du Coca-Cola et des Bush doit savoir que son numéro de carte de crédit, son e-mail et trente-deux autres informations la concernant, seront communiqués aux services de renseignements américains. Ces derniers auront même le droit de les conserver pendant une durée de trois ans et demi, peut-être plus. Les autorités américaines pourront également transmettre les informations, si besoin s’en fait sentir, au gouvernement d’un autre pays. Compte tenu du fait que les codes qui protègent les CB ou les adresses électroniques sont très faciles à contourner, le gouvernement des États-Unis disposera ainsi de quantité d’informations sur notre vie privée : à travers nos dépenses, notre courrier. Pour ne prendre l’exemple que de la carte de crédit, ils connaîtront les villes dans lesquelles vous serez allé, les déplacements que vous avez effectués, les magasins que vous aurez fréquentés, le prix de vos achats... Le " Big Brother vous surveille ", écrivait George Orwell dans son roman 1984. Aujourd’hui, l’idéologie du tout-sécuritaire, renforcée par la peur du terrorisme et de la criminalité ordinaire, nous met à la merci des services policiers en tout genre, public ou privé. Et la réalité dépasse la fiction.



Source : L'humanité

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