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Gianni RODARI, l'écrivain qui aimait les enfants

Gianni Rodari naquit en octobre 1920 à Omegna près du lac d’Orta où ses parents vinrent habiter pour raison de travail. C’est là qu’il suivit les quatre premières années d’école primaire, mais lorsque le père, boulanger, mourut de broncho-pneumonie, la mère emmena ses fils dans le village natal du Varesotto.

Rodari, de constitution frêle et de caractère réservé, ne se mêlait pas baucoup aux autres enfants.



Il vécut dans le Varesotto pendant 17 ans. Son parcours étudiant fut assez surprenant et exceptionnel. En 1931, Rodari fait une demande pour entrer au séminaire et y suivre les premières années d’humanités ; il est accepté au séminaire de Seveso et devient rapidement le meilleur élève de sa classe ; il abandonne le séminaire au cours de la troisième année, terminant l’année scolaire à Varese et optant pour l’Ecole Normale d’Instituteurs où il est rapidement admis au cycle supérieur. Toutefois, il abandonne les études décidant de passer immédiatement les examens afin de gagner une année. Son dévouement et son aptitude aux études lui valent d’obtenir son diplôme d’enseignant à l’âge de 17 ans.



Dès l’âge de 15 ans, Gianni Rodari milite au sein de l’Action Catholique ; ses compte-rendus des réunions et assemblées rencontrèrent un réel enthousiasme à tel point qu’on lui proposa le poste de président.



Rodari adorait la lecture et la musique ; il suivit même quelques cours de violon. D’un naturel sensible, il se confiait peu. Sa curiosité intellectuelle le mène à lire les oeuvres de Nietzsche, Schopenhauer, Lenine et Trotsky ; la découverte de ces ouvrages le mèneront à étudier les théories marxistes et à développer son sens de la critique.



Il s’inscrit à la faculté des langues de l’Université de Milan en 1939, toutefois l’expérience universitaire ne l’enthousiasme pas et il préfère quitter l’université pour enseigner dans divers villages du Varesotto.



Lorsque l’Italie entre en guerre, Rodari est exempté d’armée et passe le concours de professeur, débutant comme enseignant suppléant. Commence pour le jeune homme une période pénible le marquant pour toute sa vie. Il s’inscrivit au parti fasciste, mais des événements dramatiques le frappent : ses deux meilleurs amis sont tués et Cesare, son frère préféré, est déporté dans un camp de concentration en Allemagne.



Vers 1944, lors de la chute du fascisme, Gianni Rodari s’inscrit au parti communiste italien et entre dans la résistance.



Après la guerre, Rodari est engagé par le quotidien l’Unità en tant que chroniqueur, ensuite comme envoyé spécial. C’est pendant ses années de journalisme qu’il se met à écrire des contes pour enfants. En 1950, le parti lui demande de prendre la direction à Rome de l’hebdomadaire pour enfants "Il Pioniere" dont le premier numéro parut le 10 septembre de cette même année. A partir de 1952, il entreprend une série de voyages en URSS. C’est cette année-là qu’il se marie et sa fille Paola naîtra quatre ans plus tard. Et c’est cette même année que paraissent "Il Libro delle Filastrocche" et "il Romanzo di Cipollino".



En 1958, Gianni Rodari travaillera à nouveau pour l’Unità et passe l’examen de journaliste professionnel ; en 1958 il réalise enfin le choix de sa vie : écrire des livres pour enfants tout en travaillant en tant que journaliste politique sans appartenance à un parti.



Deux ans plus tard, il rejoint les éditions Enaudi ; sa réputation d’écrivain s’étend alors à toute l’Italie et ce succès lui apporte désormais une certaine sécurité économique.



De 1966 à 1969, Rodari ne publiera plus de livres, se limitant à une collaboration intense avec les enfants : discussions dans les classes, rédactions jointes de textes, etc.



Il gagne aussi le plus important prix international de littérature enfantine, le Prix Andersen, qui lui ouvre les portes de la notoriété mondiale. Il est à présent universellement reconnu comme le meilleur auteur italien pour la jeunesse, son œuvre étant nettement orienté vers le fantastique.



Sa santé commençant à décliner, il se mit à réduire sa production littéraire ; à la suite d’un voyage en URSS il commence à avoir des problèmes circulatoires dont il mourra en 1980 au cours d’une opération chirurgicale.



L’oeuvre de Gianni Rodari propose des textes aux infinies possibilités imaginatives, une manière d’enseigner simple et authentique, efficace, sympathique et cordiale.



Ses textes expriment la simplicité d’une culture non dogmatique, pleine de sentiments tout comme les rapports qu’il établissait avec les jeunes dans les classes. Ses ouvrages sont le produit d’expériences et discussions avec les enfants ; "Nel pianeta della Fantasia" témoigne d’une volonté de dialogue et éducation culturelle, où la créativité n’a pas de frontière.



Une partie de ses ouvrages des années 50 correspondent à la "rébellion" du militant communiste désireux de livrer bataille contre l’obscurantisme et la pédagogie conservatrice.



La personnalité de pédagogue de Gianni Rodari apparaît clairement dans la composition poétique intitulée "Susanna" qui avait paru en 1949, associant poésie et présence maternelle. La rapport de l’adulte et de l’enfant est constant dans l’œuvre de l’auteur, celui-ci estimant que ce rapport ne doit pas se résumer à une communication banale, ou à des informations utiles, ou encore à des avertissements éducatifs menaçants.

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