Une enquête établie par la World Trade Organization – une agence de l’ONU - montre la nette avancée de la Chine comme préférence dans les destinations touristiques.
Un diagramme établi sur 30 ans prouve la nette avancée de ce pays dans le choix des voyageurs épris de destinations lointaines et le renchérissement semble encore plus évident depuis qu’Hong Kong a cessé d’être une colonie britannique puisque ce pays arrivait déjà à la septième position et permet donc l’avancée de sa grande sœur.
En raison de la montée spectaculaire de la Chine, l’Italie se retrouve à la cinquième place dans l’ordre des préférences vacancières ; la Chine monte donc à la quatrième place. Le nombre des visiteurs étrangers en Chine a augmenté de 27 pour cent comparativement à l’année précédente, par contre l’Italie encaisse une chute de 6 pour cent par rapport à la même période. L’échange de place des deux pays s’est produit en un an, un fait particulièrement rare lorsque l’on étudie les choix de villégiature.
Concernant le déclin touristique de l’Italie, le rapport de l’agence de l’ONU note qu’il est probablement le résultat de la position de l’euro par rapport au dollar, ce qui décourage les Américains à se rendre en Europe. Cependant, ceci ne semble pas avoir touché d’autres pays européens de la même manière, les experts estiment que la raison majeure du déclin de l’Italie sont les prix nettement trop élevés et un service aux touristes peu satisfaisant. En ce qui concerne les Allemands et les Autrichiens, dont l’Italie était l’une des destinations préférentielles, leur présence se fait rare (environ 10 millions de visiteurs en moins en une année), ceci étant probablement dû à la concurrence de pays comme la Croatie ou la Tunisie dont les prix sont encore et toujours particulièrement avantageux.
Une chose est certaine, l’augmentation exponentielle des prix en Italie depuis la mise en application de l’euro n’a pas arrangé les choses. Même les Italiens hésitent désormais à prendre des vacances prolongées.
La qualité du service semble meilleure dans les pays concurrents comme la France qui maintient sa première position, sans conteste, ainsi que l’Espagne qui est stable à la deuxième place.
A présent, les Etats-Unis semblent également retrouver les faveurs des voyageurs, après la chute due aux attentats du 11 septembre.
Toutefois, le correspondant du journal italien La Repubblica se veut consolant pour ses concitoyens ; en guise de conclusion à son article, il estime que l’engouement pour la Chine se calmera. En effet, dit le journaliste « Le monde politique est comme un théâtre et l’économie est une roue sans cesse en mouvement ; la Chine est dans la ligne de mire du monde entier, donc les peuples vont à la découverte, mais ce pays-là aussi deviendra cher au fil du temps et finalement, l’Italie retrouvera sa place dans le cœur des voyageurs ! »
En ce qui concerne les voyages, on découvre également une toute nouvelle classe de voyageurs venus de l’Est : Lituaniens, Estoniens et Polonais sont devenus les citoyens de l’Union Européenne se déplaçant le plus, selon une analyse faite par une agence de marketing liée à l’O.M.S. Par exemple, les habitants de l’île de Malte quittent peu leur île et que même 60 pour cent d’entre eux renoncent carrément aux vacances. Les Belges ne sont pas non plus de très grands voyageurs, une partie d’entre eux reste à la maison ou ne se rendent que dans les pays les plus limitrophes. Les nouveaux voyageurs de l’Est par contre n’hésitent pas à prendre jusqu’à trois périodes de vacances annuelles.
Les habitants de l’Italie, France, Irlande, Danemark, Angleterre et Autriche ont également d’autres habitudes vacancières : un habitant sur 5 ne peut plus se permettre de prendre une semaine de congés loin de sa ville d’origine, alors qu’un grand nombre de familles (30 %) prennent encore leurs vacances d’été à la mer, la montagne ou autres lieux touristiques. Les Hollandais bougent également beaucoup, ainsi que les Slovènes et les Suédois, rejoints par les Espagnols.
Cet article est un résumé de divers articles parus dans le journal italien La Repubblica des mois de janvier et de mai.