Il inspira à Georges Brassens sa merveilleuse chanson « Les Bancs publics », hommage à tous les amoureux du monde, le poète/chanteur ne disait-il pas que sans les personnages du dessinateur, jamais il n’aurait écrit sa chanson ?
PEYNET qui naquit à Paris en novembre 1908, mourut à l’âge de 90 ans, après une longue vie consacrée à son « Poète et la jolie admiratrice ». Charles Aznavour écrivit également une chanson inspirée directement des amoureux de Peynet : « Les Amoureux de Papier », qu’interprétait Marcel Amont.
A Antibes-Juan-les-Pins, un Musée lui est dédié : LE MUSEE PEYNET & DU DESSIN HUMORISTIQUE, et quel endroit pouvait d’ailleurs mieux lui convenir que le sud de la France sous les platanes de la place Nationale, au soleil et sous le ciel toujours bleu, comme celui qui habite les cœurs de ceux qui s’aiment ? Mais ce musée-là n’est pas le seul dédié à Peynet : deux autres musées lui sont consacrés au Japon, l’un à Karuizawa (Nagano), l’autre à Sakuto-cho (Okayama) et plus près de nous, celui de Brassac les Mines, la ville natale de la mère du dessinateur.
Raymond Peynet étudia le dessin aux Arts Appiliqués, école située en face du bistrot de ses parents auvergnats, venus s’installer à Paris quelques années plus tôt ; cependant c’est par son travail à l’agence de publicité parisienne Tolmer que le jeune homme apprendra vraiment le métier de dessinateur en effectuant toutes sortes de menus travaux passant du balayage de l’agence au dessin d’étiquettes de parfums, ainsi que de décors de boîtes de gâteaux, jusqu’à finalement la conception de publicité. Afin de mieux gagner sa vie, Peynet se met à publier des dessins dans la presse parisienne : le Rire, le Rire à Deux, Paris Magazine, ainsi que « The Boulevardier » un journal réservé aux Britanniques installés à Paris.
Mais c’est en 1942 que la vie du jeune dessinateur va réellement changer ; chargé de remettre un pli confidentiel à un correspondant à Valence (Drôme), Peynet se retrouve au lieu de rendez-vous assis sur un banc face au kiosque à musique ; c’est là, en attendant, qu’il va imaginer un petit violoniste délicat aux cheveux long jouant tout seul dans le kiosque pour une admiratrice l’écoutant.
« Les Amoureux de Peynet » étaient nés et feront désormais le tour du monde sur des porcelaines, des écharpes, deviendront de jolies poupées, seront édités dans des livres, sur tout ce qui symbolise l’Amour. Une statue leur est même consacrée à Hiroshima au Japon, au mémorial de la bombe atomique.
Quelques années plus tard, le Violoniste deviendra le Poète et l’Admiratrice, sa Compagne. Lui sera toujours habillé d’un joli costume, avec chemise à col dur et chapeau rond, comme les artistes pauvres du début du siècle ; elle par contre aura différentes allures, mais ce sera toujours une jeune fille fragile et tendre, timide et mutine. Tout est tendre dans l’univers de Peynet, de la lune aux colombes, en passant par les paysages naïfs qu’ils soient urbains ou bucoliques.
Même le patronyme de son épouse Denise était prédestiné puisqu’avant de devenir Madame Peynet, elle s’appelait Denise Damour. Raymond Peynet s’éteignit en 1999, tout juste un mois avant une fête qui lui convenait parfaitement : la Saint-Valentin.
A chaque St-Valentin, d’ailleurs, le musée de Valence présente des expositions exceptionnelles de œuvres de l’artiste afin de présenter au public d’autres aspects moins connus de son travail, car le travail de Raymond Peynet ne se résumait pas aux seuls amoureux, son passé en effet était riche de dessins humoristiques ce qui en fait une sorte de précurseur de cet art fort apprécié de tous.
Photo et plus d’infos sur les sites www.peynet-shop.com/vf/pages/musees ou www.peynet.net