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L’extinction de masse n’a pas eu lieu

Les extinctions de masses, comme celle où ont disparu les dinosaures, pourraient être un mythe si on en croit le géologue Andy Gale, de l’université britannique de Greenwich. Avec des paléontologues, il vient de publier sa théorie dans la revue Paleobiology...


D’après lui, ce sont les fossiles qui manquent et non les organismes eux-mêmes.





Pied de Diploducus


Le point de départ de cette hypothèse est la découverte de fonds marins fossilisés dans les falaises de craies de Dover et sur les côtes du Sussex (Grande-Bretagne). Les chercheurs notent la disparition de nombreuses espèces, il y a 100 à 95 millions d’années. Cependant, ils insistent sur le fait que ces mêmes espèces réapparaissent quelques millions d’années plus tard.


« 70% des espèces marines disparaissent en même temps, explique Andy Gale. Mais en réalité, la réapparition de la majorité de ces espèces indique qu’elles ont simplement été déplacées à d’autres endroits puis sont revenus sans extinctions significatives. Si on tient compte de cette possibilité, le taux d’extinction n’est plus que de 17%, un chiffre normal pour un temps aussi long. » Il n’est plus question d’extinction massive.


On pense d’habitude que douze extinctions de masse ont ponctué l’histoire de la vie sur Terre. La plus impressionnante aurait vu 84% des espèces de la planète disparaître.







« De grands trous dans les collections de fossiles sont souvent interprétés comme des extinctions de masse, souligne Andy Gale. Mais il y a d’autres explications possibles qui n’incluent pas la disparition simultanée d’un grand nombre d’espèces. Pendant la période Crétacée (146 à 65 millions d’années), dominée par les dinosaures, d’intenses réchauffements globaux ont provoqué de dramatiques montées des eaux. Les océans ont inondé l’Europe, la transformant en archipels et en petites îles. La faune marine et les animaux terrestres ont quitté leurs habitats. Quand les mers ont baissé de nouveau, ces espèces ont migré en sens inverse. Les fossiles datant de cette période de haute mer ont été détruits par l’érosion causée par le vent, la pluie et le froid, continue Andy Gale. L’interruption dans les collections des fossiles pendant ces périodes sont le fait de migrations et de la perte des fossiles de cette migration, pas par des extinctions de masse.


Nous pensons qu’il n’y a pas eu d’extinction de masse il y a 100 millions d’années comme on le dit. Il est également probable que plusieurs autres extinctions de masse n’ont jamais existé ou ont été exagérées. »



Par Cécile Dumas


Source & infos complémentaires : Sciences & Avenir

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