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BEAUFORT, ou l'art à la plage

Force 10 à la côte belge avec la deuxième édition de l’exposition BEAUFORT OUTSIDE/INSIDE.



A l’initiative du conservateur du PMMK (Musée d’Art Moderne d’Ostende), l’art contemporain une fois encore se retrouve sur 67 kilomètres des plages du littoral, de la Panne à Knokke-Heist.

Une trentaine d’artistes belges et internationaux se retrouvent autour des thèmes de l’utopie et du mystère, mais aussi la vulnérabilité de l’environnement, du travail des hommes dans les ports. La mer est bien sûr omniprésente dans ce parcours au caractère surprenant. Plages, digue, dunes, églises et chapelles ouvertes aux peintres jouent de leur séduction propre.



Dans dix des stations balnéaires belges, seuls ont été choisis des artistes importants.



Au large du Zwin vous observerez la superbe « Montagne Sacrée » de Zhang Wang ; à la Panne vous croiserez les époustouflants éléphants d’Andries Botha, artiste d’Afrique du Sud ayant grandi sous le régime de l’apartheid. Sur la digue de Nieuport, c’est le « Portable Temple » de l’architecte/artiste chinois Ai Wei Wei qui captera votre attention. Sur les plages de Middelkerke, vous découvrirez les œuvres du Hollandais Tom Claassen. A Bredene, la sculpture géante de Joep Van Lieshout vous surprendra, mais elle n’est pas la seule jeune femme sculptée sur la plage, la ballerine géante de Michael Parekowhai, un neo-zélandais, est allongée sur la digue à Duinbergen.



La liste de BEAUFORT/OUTSIDE n’est pas exhaustive, il est impossible de nommer ici tous les exposants, tous plus talentueux les uns que les autres.



Quant à BEAUFORT/INSIDE, elle fait la part belle à James Ensor, enfant d’Ostende dans les murs du PMMK.



Qui donc est ce capitaine qui tient la barre du BEAUFORT ?



Willy Van den Bussche, né à Bruges en 1942, est un personnage cordial et discret, un passionné de l’art, diplômé de l’Université de Gand en histoire de l’art et de l’archéologie. Il y a vingt ans, il inaugure le tout nouveau PMMK à Ostende, le musée d’Art Moderne installé dans un ancien grand magasin rénové.



L’homme a fait du PMMK une antenne non seulement personnelle mais très ouverte. Il ne donne pas dans la politique politicienne, ni dans le nationalisme culturel flamand ; pour ce passionné par l’art d’aujourd’hui, il faut donner une importance à la pratique, au métier, à la technique.



Willy Van den Bussche taquine lui même la peinture, mais ce violon d’Ingres est son jardin secret qui le met toutefois en empathie avec les artistes. Dans le monde de l’art on dit volontiers de lui qu’il est un être rare dans le monde actuel de l’art.



Ses expos au PMMK sont parfois controversées. Au chapitre de la modernité « classique », son dada est le peintre PERMEKE dont il inaugura le musée en 1986 avec une très belle rétrospective de l’artiste. Pour le Mercator Fonds, Willy Van den Bussche a signé une très belle monographie du peintre dont l’exposition voyagea un peu partout en Europe, et alla même jusqu’en Chine ; il est bien évidemment également le conservateur du musée Permeke à Jabbeke.



Article inspiré par le supplément au journal LE SOIR du 17 mai 2006, mais voir également les sites :

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