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BON ANNIVERSAIRE, MONSIEUR GASTON !



50 ans, pas une ride, au contraire !

Au même titre que Tintin ou Spirou, ou Astérix, Gaston est devenu un personnage-culte, un incontournable de la bédé.

[Actualité rédigée par Niki]

C’est en effet  le 28 février 1957 que  paraissait pour la première fois dans les pages du journal pour les jeunes « Spirou » .

Gaston c’est le héros de bédé complètement atypique, c’est le type hyper-gentil, mais hyper-paresseux aussi,  toujours prêt à rendre service et qui se plante systématiquement ! Si physiquement il a l’air complètement amorphe, son cerveau déborde d’énergie et d’imagination délirante.

L’idée de cet anti-héros, d’abord petit jeune bien coiffé venant se présenter en costar pour ensuite être systématique hirsute et habillé d’un pull vert à col roulé et en jeans,  est venue à Franquin à la suite d’une discussion avec le rédac’chef de Spirou, qui cherchait un nouveau personnage.
Gaston, c’est certain, est en contre-courant avec tous les héros de l’époque (1957), tous des types balèzes, purs et durs. Gaston séduit littéralement et pas seulement l’adorable Moiselle Jeanne, petite binoclarde potelée, qui au départ  peut-être  qualifiée de « petit boudin », mais qui va évoluer au fil des dessins en une jolie petite rousse à lunettes, habillée de manière plutôt sexy, aux jolies formes arrondies.Celui qu’il n’arrivera jamais à séduire par contre c’est De Mesmaeker (PDG arrivant systématiquement ventre à terre au journal afin de « signer des contrats », contrats dont on ne connaîtra jamais la teneur sauf qu’ils sont apparemment d’une importance capitale aux yeux de Prunelle). Prunelle, le rédac’chef qui remplacera Fantasio,  lorsque Spirou et Fantasio quitteront le journal, est souvent au bord de l’apoplexie avec ce garçon de bureau, qui n’ouvre jamais le courrier, qui le distribue encore moins et qui a systématiquement besoin d’une sieste. Avant Prunelle, c’était ce cher Fantasio, pourtant faire-valoir de Spirou dans leurs aventures communes, qui subissait les gaffes de son jeune collègue. Malgré les nombreux coups de colère que provoque Gaston, on sent bien chez Fantasio, comme chez Prunelle aussi d’ailleurs, une grande tendresse pour cet employé un peu rebelle, pour qui l’écologie, l’aide aux autres, sont plus importantes que le classement. En 1970 apparaissent aussi le chat et la mouette rieuse, des indissociables du garçon de bureau le plus célèbre de l’histoire de la vie professionnelle. Sans eux, les bureaux seraient des lieux bien plus calmes, mais ô combien encore plus ennuyeux qu’ils ne sont déjà. Gaston  n’est jamais à court d’idées pour se simplifier la vie et celle des autres, le seul inconvénient c’est que ses inventions sont souvent vouées à l’échec, malgré l’aide amicale de Jules de chez Schmit , qui plutôt que de travailler en face de chez Gaston (au journal) préfère aider son collègue.

Son chef d’œuvre d’invention musicale est bien sûr le célèbre « Gaffophone », instrument de musique qui tient à la fois de la harpe, du tuba et de bien d’autres choses, et dont le son ferait tomber les célèbres murailles de Jericho.

L’agent de la circulation, Longtarin, n’est pas non plus un admirateur de notre héros, il le traque systématique, ou plutôt il traque systématiquement la vieille Fiat et ses multiples déficiences, sans oublier les infractions au code dont se rend responsable notre ami. Parmi ceux que Gaston amuse inconditionnellement il y a le dessinateur Lebrac, qui n’hésite pas à draguer ouvertement « la secrétaire », mignonne brunette à qui Franquin ne donnera jamais de prénom mais que l’on retrouve très régulièrement au fil des pages  avec son sourire mutin.

Il ne faudrait pas non plus oublier Cauvin, le petit rouquin sympa chargé de la mise en page, directement inspiré par Raoul Cauvin, devenu l’un des scénaristes de bédés le plus prolifique de Belgique puisqu’il a à son répertoire non seulement les célèbres Tuniques Bleues, mais aussi Lambil, Sammy, Cédric, Cupidon, et mes préférés : les Psys, les Femmes en Blanc et surtout le merveilleux Pierre Tombal, gardien de cimetière plein d’humour et de tendresse pour ses « protégés ».
 Il n’y a pas que pour les objets que Gaston est inventif, ses déguisements valent le déplacement eux aussi ; pour lui, les bals costumés sont source d’inspiration sans précédent :  il a pensé à une montgolfière,  un phoque, une manche à air et même en satellite Vostok, un champignon, un poulpe, et bien d’autres choses aussi délirantes que peu pratiques, car  comme le demande notre ami : « comment je fais, si on danse ? » Cet article a  été inspiré par les articles suivants https://www.actuabd.com/spip.php?article4727
https://www.lalibre.be/article.phtml?id=5&subid=103&art_id=334421

mais est également basé sur les multiples lectures répétées  des 18 albums édités et réédités qui forment la bibliographie des « Gaffes du Gars Gonflé » par la signataire de cet article.

Ne pas lire Gaston est se priver de ces  petits  quelques  choses  qui sont selon moi le plus important dans la vie : l’humour et l’auto-dérision.

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