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Politique

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Dix vérités sur la mondialisation par Amartya Sen

Professeur à l'université de Cambridge (Grande-Bretagne) et prix Nobel d'économie en 1998, Amartya Sen signe le point de vue suivant sur la mondialisation.



Les doutes émis sur l'ordre économique mondial, qui vont bien au-delà des manifestations organisées, sont à considérer à la lumière à la fois de la misère immense et de la prospérité sans précédent que connaît le monde. Car, même si ce monde est incomparablement plus riche qu'il ne l'a jamais été, c'est aussi le lieu de privations extrêmes et de saisissantes inégalités. Il faut avoir à l'esprit ce contraste essentiel pour comprendre le scepticisme général qu'inspire l'ordre mondial, et même la patience du grand public à l'égard de ce qu'on a appelé l'"antimondialisation", en dépit du caractère souvent exalté, parfois violent, de cette contestation. Les débats sur la mondialisation exigent d'appréhender en profondeur des questions qui ont tendance à se perdre dans la rhétorique de la confrontation, d'une part, et les réfutations hâtives, de l'autre. Un certain nombre de points d'ordre général méritent l'attention.

Chirac-Jospin : vers un combat sans merci

Les attaques en règle du président contre la politique du gouvernement mettent fin à l'illusion d'une cohabitation policée. Elles promettent une campagne présidentielle agressive. Sur les affaires, François Hollande réclame la "tolérance zéro" envers le chef de l'Etat.



LA GUERRE. Frontale, brutale, totale. Samedi 14 juillet, Jacques Chirac a ouvert les hostilités contre Lionel Jospin. Acculé par les juges, menacé par les affaires, le président de la République a choisi la diversion, en déclarant ouverte la campagne présidentielle. Tous les registres ont été utilisés : la mise en pièces méthodique de la politique gouvernementale dans les domaines de la sécurité et de la politique économique et sociale; l'accusation plus générale, et martelée tout au long de son intervention télévisée, de l'affaiblissement de l'Etat, de l'absence de volonté politique, dont Lionel Jospin serait, à ses yeux, responsable et coupable; l'allusion, nettement plus voilée, à la culture trotskiste du premier ministre.



Lorsqu'il était officiellement entré en campagne, le 22 mars 1988, en répondant à une question sur sa candidature dans le journal télévisé de France 2, François Mitterrand avait stupéfié tout le monde en accusant les "bandes", les "clans" et les "factions" de l'Etat RPR, dont le premier ministre de l'époque, Jacques Chirac, était le chef. L'actuel président de la République a manifestement retenu la leçon de son prédécesseur et trouvé son angle d'attaque. Près de dix fois, il a répété que "la volonté manque et l'autorité de l'Etat fait défaut". Avec la même insistance, il a évoqué la "confusion" qui règne, selon lui, partout dans l'Etat, et notamment au sein de l'institution judiciaire.



Suite de l'article du Monde

"opération couper les ailes de l'oiseau"

"opération couper les ailes de l'oiseau" n'est pas le titre d'un film d'espionnage. C'est le code utilisé par un avocat américain, William Lee, pour illustrer la campagne de déstabilisation lancée, début 1993, contre le groupe Lagardère. Il figure sur plusieurs documents découverts au cours de l'enquête judiciaire ouverte, fin 1996, sur cette affaire.

Alain Madelin (DL) déplore le parfum d'Ancien Régime qui flotte sur la France

M. Chirac n'est défendu que par ses proches.



A LA VEILLE du traditionnel entretien présidentiel du 14-Juillet, la mise en cause de Jacques Chirac et de plusieurs de ses proches dans l'affaire des billets d'avion payés en liquide entre 1992 et 1995 continue à susciter des réactions contrastées à droite, selon qu'elles viennent des fidèles ou des concurrents potentiels du chef de l'Etat.



Ainsi, après François Bayrou (Le Monde du 12 juillet), c'est Alain Madelin qui assure, dans un entretien à Libération, vendredi 13 juillet, que "si le président n'est pas un justiciable comme les autres, il n'est pas non plus au-dessus des lois". A ses yeux, une réforme du statut pénal du chef de l'Etat "s'impose", à la fois pour protéger la fonction présidentielle et pour permettre à son titulaire de pouvoir s'expliquer devant la justice "autrement que dans le cadre de la procédure exceptionnelle et trop lourde de la Haute Cour de justice".



Suite de l'article du Monde

La Ps2 à des fins militaires ?

C'est ce que semblent craindre les USA et le Japon qui ont demandé à Sony de geler l'exportation de la PlayStation 2 vers la Chine. Pourquoi cet élan soudain de paranoïa ? Tout simplement parce que les gouvernements occidentaux, qui ont participé durant ces dix dernières années au développement économique de l'empire du milieu, ne voient plus la Chine populaire comme un contrepoids à l'hégémonie soviétique, mais comme un concurrent économique redoutable.

Affaire Elf : MM. Dumas et Le Floch-Prigent accusent

Pour la première fois depuis leur condamnation, le 30 mai dernier, l'ancien ministre des affaires étrangères et l'ex-PDG d'Elf ont mis en cause, dans les colonnes du "Figaro" et sur Europe 1, François Mitterrand, Elisabeth Guigou, Alain Madelin, François Léotard, Edouard Balladur et Charles Pasqua.