©

Castro débarque en Italie

« Comandante » , le film-documentaire d’Oliver Stone sur Fidel Castro, tourné en 2003, débarque sur les écrans italiens. « Mon film est tabou aux Etats-Unis » déclare Stone, cependant il permettrait aux Américains de réaliser que l’homme que l’on décrit souvent comme un monstre est loin de ce portrait-là.

L’histoire est l’une des passions de Stone, sa filmographie nous le prouve bien : JFK, Salvador, Nixon, Platoon, Born on the 4th of July, et plus récemment Alexander.



Le documentaire, qui fut présenté au Festival de Sundance en 2003, permet aussi à Castro de s’exprimer, lui qui est tellement haï par le lobby (de droite) de Miami. Robert Redford est le premier, et sera probablement le seul, a avoir accepté que soit projeté à Sundance la version intégrale du travail de Stone. A Cuba, une version plus courte a été présentée au cinéma et à la télévision.

Par ce film, Stone a tenté de trouver des réponses à toutes les interrogations de sa propre génération (il est né en 1946) sur ce que signifie la pauvreté à Cuba, mais aussi l’instruction, la santé, l’idéalisme et un espoir pour le futur. « Comandante » dérange pas mal de personnes, Cuba reste l’ennemi public numéro 1 pour les Etats-Unis ; le film renforcera probablement le débat sur les droits humains et les soi-disant violences commises sur les opposants au régime, sans oublier la censure.



A la question concernant la popularité de Fidel, la réponde d’Oliver Stone est très nette : « oui, sans conteste » ; même si Cuba apparaît pleine de contradictions, comme l’est l’homme derrière le leader, Castro est un personnage chaleureux, charismatique, très latin, qui adore le cinéma de Chaplin et qui continue à dire que « le pire des sacrilèges est la stagnation des idées ». Dans les conversations à bâtons rompus il parle avec chagrin de la perte de sa mère mais aussi de son tout grand ami « Il Che », il passe avec aisance de Kroutchev à la Baie des Cochons, à Brigitte Bardot et Ernest Hemingway.



Pour Oliver Stone, les Etats-Unis sont entrés dans une époque de grande censure, le cinéma va bientôt se retrouver entre les mains des corporations liées au pouvoir, tout comme la télévision. L’Europe n’échappera sans doute pas à ce phénomène. On recherche désormais le « glamour » afin d’obtenir de l’audience et le marketing fera désormais loi. « J’avais espéré, exprime le réalisateur, de susciter des réflexions et des discussions à la suite du film Alexander, à travers les critiques mais hélas, rien n’est venu ; j’espère toutefois que Comandante servira au moins à cela : que le cinéma puisse encore représenter une forme d’interrogation sur notre monde passé-présent- futur, et pas seulement sur le sujet de Cuba ».



Pour plus de détails, voir l’article paru dans le
Corriere della Sera du 19/4/2005

Références
Lien à insérer

Si vous citez cet article sur un site, un blog, un forum ou autre contenu web, utilisez l'adresse ci-dessous. Après validation par un administrateur, votre site apparaîtra ci-dessous comme référence.

Ils commentent à distance !

Pour l'heure, personne ne commente sur un autre site web.

Discussions
Pas d'avis pour “Castro débarque en Italie”
Participer à la discussion

Impossible de commenter cet article