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La Dame à la Licorne

Il y a à Paris un petit lieu où le temps semble s’être arrêté, un joli musée appelé « Musée national du Moyen-Âge » mais dont je continue à préférer l’appellation « Musée de Cluny », parce que cela évoque tellement mieux le moyen-âge à mes yeux.

Il est installé entre deux monuments exceptionnels : des thermes gallo-romains des 1er - 3ème siècles et l’hôtel des abbés de Cluny. Le musée fut fondé au 19ème siècle par un amateur passionné du Moyen-âge, Alexandre du Sommerard.



Le collège des abbés de Cluny fut construit au 13ème siècle, alors que les abbés cherchaient un collège dans ce qui allait devenir le « Quartier Latin », au moment où l’université vint s’installer là. Il est actuellement le plus ancien témoin de ce qu’était un hôtel particulier entre cour et jardin à cette époque.



C’est ce charmant écrin architectural qui renferme l’une des plus magnifiques tapisseries qu’il m’ait été donné d’admirer : la célèbre « Dame à la Licorne ». L’ensemble des six tapisseries fut découverte en 1841 au château de Boussac par Prosper Mérimée à l’époque où il était inspecteur des monuments historiques ; lorsque Mérimée les découvrit, les tapisseries étaient en triste état, grignotées à certains endroits par les rats et certaines morceaux en avaient même été découpés, probablement par les habitants des villages voisins qui les utilisaient comme rideaux ou nappes de table.

C’est George Sand qui se fit le défenseur des tapisseries écrivant moults articles à leur sujet, ainsi qu’en en faisant mention dans ses romans et dans son célèbre journal.

En 1882, le gouvernement français acheta les tapisseries pour le Musée Cluny – à présent Musée National du Moyen Âge. Elles ont été superbement restaurées et sont exposées dans une salle qui leur est destinée à elles seules



Elles sont au nombre de 6, illustrant les 5 sens plus une, intitulée « A mon seul désir », et se distinguant des autres. Est-elle l’introduction ou la conclusion des 5 autres, nul ne le sait, l’imagination du visiteur peut se mettre à l’ouvrage.



La réputation des tapisseries vient de l’harmonie de sa gamme colorée au nombre limité de tons suffisant à créer un réel enchantement. Le fond est constitué d’une technique appelée « millefleurs ». Animaux fabuleux comme le lion et la licorne portant des armoiries du commanditaire Jean Le Viste (personnage influent à la cour de Charles VII) complètent l’ensemble avec des animaux familiers tels singe, perruche, petit chien, lapin. Tout ce décor met joliment en valeur la délicatesse et la grâce de la jeune femme, dont l’élégance des gestes est accentuée par la préciosité des bijoux et la splendeur des vêtements.



De plus amples détails sur le site www.musee-moyenage.fr

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