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Rétrospective Doug McCullin à Charleroi

Après la très belle rétrospective des œuvres de la photographie LEE MILLER, c’est au tour de DOUG McCULLIN de s’exposer au Musée de la Photographie à Charleroi (Belgique).

Doug McCullin a toujours rejeté l’appellation « photographe de guerre », pour lui il est photographe, un point c’est tout. Il a bâti sa réputation – peut être malgré lui – en parcourant le monde dans tous les sens, à la rencontre des conflits qui ont marqué le 20ème siècle qui n’en n’a pas été avare. Le photographe a témoigné tout au long de sa carrière de toute l’horreur, montrant un portrait de l’humanité dans ce qu’elle a de pire.



Ses premiers clichés furent pris dans le quartier misérable de son enfance londonienne ; ensuite viennent tous les reportages jusqu’à celui de l’an 2000 qu’il a consacré aux victimes du sida en Afrique. L’exposition à Charleroi offre aussi aux regards des visiteurs les clichés de la guerre au Viet Nam ou encore ceux pris lors de l’épidémie de choléra qui frappe le Bangladesh.



Doug McCullin est devenu la référence en photojournalisme, il a travaillé pour l’agence Magnum, le Sunday Times Magazin, The Intependent, The Daily Telegraph, entre autres. Il a obtenu le World Press Photo, le prix le plus prestigieux pour un photographe. Il a été de toutes les guerres et atrocités, mettant son appareil au service des victimes et d’une histoire du monde qui dérape régulièrement.



A 70 ans, il a quitté les champs de bataille, mais grâce à la rétrospective à Charleroi, il témoigne encore de ce que ses yeux ont vu.



L’exposition est un parcours qui débute par les premiers clichés dans The Observer, portraits d’amis, de voyous au look des années 50, clichés qui ont l’air peut être anecdotiques mais qui en réalité sont les portraits de vrais mauvais garçons devenus des meurtriers. Dès ses débuts, McCullin a capté la rage, l’horreur, la détresse, comme celle de ces femmes et mères pleurant un fils ou un mari assassinés durant la guerre civile à Chypre ; comme celle des enfants biafrais mourant de faim, comme celle des soldats blessés au combat.



Au spectateur écrasé par tant d’horreurs vient à l’esprit de savoir comment survit-on psychologiquement à tout ça ?



Pour Doug McCullin il s’agissait avant tout d’une volonté de témoigner, d’une conscience l’ayant amené à dépasser ses limites dans l’espoir qu’un jour le mal s’arrêterait. Il est l’un des plus fidèles témoins du 20ème siècle.



Jusqu’au 5 mars à Charleroi : www.museephoto.be

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