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Rétrospective Bettina Rheims au Bota

L’un des événements culturels de la rentrée est la superbe rétrospective des œuvres de la photographe française Bettina Rheims au Musée du Botanique (le Bota pour les initiés !).

Du 15 septembre au 13 novembre. Une importante série des clichés (une centaine environ) de la célèbre artiste y sont exposés depuis les débuts de 1989 avec FEMALE TROUBLE jusqu’à la toute nouvelle et très belle série SHANGAI réalisée en 2003, sans oublier la sulfureuse série « I.N.R.I. , clichés réalisés en collaboration avec l’écrivain Serge Bramly, son complice de longue date.



Bettina Rheims se traduit elle-même comme une « photographe de la peau » et elle doit effectivement sa célébrité à ses clichés du corps féminin, sans pour cela n’être qu’une photographe de mode, même si c’est par là qu’elle a commencé sa carrière. Cet aspect de la photographie lui a permis de se familiariser avec la couleur et une vision du corps de la femme. Cependant l’artiste a rapidement développe un style personnel lui ayant permis d’aborder le thème des strip-teaseuses dans « Female Trouble », ou de photographier des femmes anonymes ou des célébrités telles Charlotte Rampling ou Madonna.



Elle a également réalisé la très belle série de photos illustrant le livre qui retrace la vie et la carrière de la comédienne Catherine Deneuve.



Pour citer Serge Bramly « elle photographie surtout des femmes ce qui est peut-être sa façaon à elle, fidèle ou infidèle, de faire son autoportrait. »



Bettina Rheims naquit à Paris en 1952, elle est la fille de l’académicien Maurice Rheims, grand collectionneur d’art. Elle a commencé par être mannequin puis devint propriétaire d’une galerie d’art. Elle a commencé une carrière de photographe en 1978 et se consacre à la photo depuis lors. Son travail qui dépassait les limites d’un simple reportage exigeait beaucoup de travail en studio et un goût pour la mise en scène ; très vite elle montre une grande prédilection pour les nus féminins qu’elle traite comme des portraits.



Ceux-ci, publiés dans la revue « Egoïste » la font remarquer par Jean-Charles de Castelbajac et lui ouvrent les portes au monde la presse, de la mode, du cinéma et de la publicité. En 1987 et 1989 elle publie deux monographies « Bettina Rheims » d’abord et « Problèmes de femmes » ensuite, où les sujets sont étudiés de manière à la fois indiscrète et intime.



Exposant à travers le monde, elle s’intéresse alors à la couleur et produit alors « Chambre Close » en collaboration avec Serge Bramly, toujours un travail sur la curiosité à propos du corps des femmes.



Toujours avec Bramly, elle décide de représenter la vie de Jésus dans un cadre contemporain, basant leur travail sur une relecture très proche des textes, retournant aux sources originelles, tentant de combiner histoire et légende. Cela mènera à « I.N.R.I. » qui paraîtra d’abord sous forme de livre, ensuite sous forme d’exposition, à Berlin d’abord, à Paris ensuite. Cette œuvre polémique, ayant exigé deux années de travail, dont six mois de séances photos en asile psychiatrique, causera scandale et vaudra à Bettina Rheims pas mal de problèmes tels procès (qui a été gagné par les artistes), censure, menaces de mort.



Plus d’informations sur le site www.botanique.be et sur le site www.nathalierheims.com

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