Ultrarapide, multigadget, capable tantôt de rouler, tantôt de voler... L'image d'Epinal de la voiture du futur est en train de voler en éclats. Les projets en préparation pour les trente prochaines années annoncent la fin d'une époque flamboyante, lorsque la technologie était au service de la vitesse et de la puissance. Car la voiture, désormais au coeur de notre vie quotidienne, a créé au XXe siècle les conditions de sa propre disparition : congestion des villes, dégradation de l'environnement, mortalité par accident.
Les constructeurs ont longtemps fait mine d'ignorer ces fléaux, mais le futur de l'automobile est aujourd'hui suspendu à sa capacité à les surmonter. Confrontée à l'épuisement des réserves pétrolières et au réchauffement climatique, la voiture de demain devra avoir des modes de propulsion innovants et bien moins polluants. "L'ère du tout-pétrole est en train de se terminer, mais il n'y aura pas une solution alternative unique", prévient Paul Terrien, directeur du centre de recherche public Mobilité et transports avancés. Au Mondial de l'automobile, qui se termine dimanche 15 octobre, les constructeurs ont rivalisé de slogans optimistes pour évoquer la voiture propre du futur. La réalité se révèle un peu plus compliquée.
Sur le papier, l'hydrogène semble être le mode de propulsion idéal : la voiture n'émet plus ni gaz à effet de serre, ni oxyde d'azote, ni particule. La combustion de l'hydrogène ne génère que de la vapeur d'eau. Pour autant, rien de sérieux à grande échelle ne devrait se passer avant 2020. Actuellement, une dizaine de prototypes fabriqués par Toyota et Honda roulent déjà au Japon. "La technologie est là, mais pas encore à un coût acceptable", rectifie M. Terrien.
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