Les industriels déploient des trésors de technologie pour tenter d'enrayer la contrefaçon de leurs produits. Des étiquettes électroniques à l'encre intelligente : l'Union des fabricants publie le guide des technologies d'authentification et de traçabilité.
« Ce n'est plus un compliment d'être copié » , lance Marc-Antoine Jamet. L'homme sait de quoi il parle : secrétaire général du groupe de luxe LVMH, il préside l'Union des fabricants. Ce lobby, qui compte une centaine de sociétés - dont Microsoft, Adobe, IBM, France Télécom et Bull -, oeuvre à la défense de la propriété intellectuelle. Le phénomène n'est pas nouveau. Ladite Union a, en effet, été fondée à la fin du XIX e siècle par des entreprises pharmaceutiques françaises, dont les produits étaient contrefaits en Allemagne. Seule différence : les sommes en jeu ont aujourd'hui explosé. Selon un rapport des douanes (1) , le montant des droits fraudés s'élèvait à 190 millions d'euros en 2002, et 15 % des infractions concernaient le secteur de l'électronique. « Vu les volumes, la seule répression ne peut plus suffire, reconnaît Marc-Antoine Jamet. Il nous faut également faire de la prévention. »
D'où l'idée de publier un guide recensant les solutions technologiques actuellement disponibles, en vue d'authentifier et d'assurer la traçabilité des produits (2) . La panoplie est impressionnante. On distingue quatre catégories : les moyens électroniques, les moyens de marquage visibles et invisibles, les moyens chimiques, et les moyens mécaniques.
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