Le cinquième tome des aventures de l'apprenti sorcier binoclard sera en vente dans les librairies françaises le mardi 2 décembre à minuit.
Harry Potter débarque. Dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 décembre, les éditions Gallimard mettront en vente le cinquième tome de la série de Joanne Kathleen Rowling, Harry Potter et l'ordre du Phénix. Les 255 000 mots de la version anglaise - un pavé d'un kilo sorti le 21 juin en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis - se sont transformés, en français, en "1 451 feuillets dactylographiés"que le traducteur, Jean-François Ménard, a remis, exténué, à l'éditeur, après trois mois d'un marathon acharné, "douze heures par jour, sans une journée d'arrêt".
Un millier de happy few ont reçu des "cartes d'embarquement réservées aux moldus" à bord du " Poudlard Express". Ce qui, en langage non potterrien, signifie qu'ils seront invités à fêter ce lancement, dans la soirée du mardi 2 décembre, dans un lieu parisien tenu secret. Après quoi, à minuit une, les libraires - qui ont déjà enregistré 250 000 réservations - pourront commencer à satisfaire des cohortes d'inconditionnels fébriles.
"C'est le plus gros quart d'heure de vente qu'on ait jamais vécu", commentait un libraire berlinois lors de la sortie de ce même tome en Allemagne il y a presque un mois. En France, le battage médiatique aura pourtant été moindre qu'à l'accoutumée. "On nous a tellement reproché de trop donner dans le marketing qu'on a mis la pédale douce, commente un membre de Gallimard Jeunesse.Du coup, certains journalistes trouvent qu'on ne donne pas assez de chiffres." En fait de chiffres, en effet, il faut se contenter de peu. Ceux du tirage restent confidentiels. On saura seulement que la mise en place dépasse un million d'exemplaires.
"Tout est ajustable au jour le jour,explique Hedwige Pasquet, directrice générale de Gallimard Jeunesse. On peut remettre sur machine dès que nécessaire. Le curseur n'est pas arrêté." En réalité, Harry Potter est un intéressant cas d'école pour un éditeur. Comme l'épaisseur du volume rend la réimpression très longue, il faut à la fois prévoir une mise en place suffisante en librairie sans surestimer la demande. Un problème de flair.
Suite de l'article du Monde